Les citations

Suivant l'idée de ma guynette astrale, je crée ce post afin que vous puissiez faire partager à tout le monde des bribes de phrases de romans qui vous ont marquées.

Pour ma part, il y a une phrase que je trouve vraiment très belle et qui provient de la confession d'un enfant du siècle de Musset :

" J'ai voulu faire de mon coeur le mausolée de mon amour, mais je jetterai mon amour dans une autre tombe

Je trouve que ça illustre bien la déception amoureuse qui cherche à trouver refuge dans une autre relation. Tellement beau, tellement vrai.

"-Mon maître, c'est moi !
Mot énorme pour une époque où tout le monde, éxcepté le roi, avait un maître."

Zévaco, Les Pardaillan. Ca ne casse sans doute pas trois pattes à un canard, mais z'en connaissez beaucoup, des gens vraiment capables de pouvoir dire ça, encore aujourd'hui ?

"Come, hunt with me, the invitation whispers in my heart. Leave the pain behind and let your life be your own again. There is a place where all times is now, and the choices are simple and always your own. Wolves have no king."

C'est la fin du 3eme tome en français de l'assassin royal.
Si vous y tenez, je la traduiras (ou plutot j'irais chercher la version traduite dans le bouquin), mais elle est tellement plus belle en anglais.

J'espère que tu ne m'en voudras pas si je suis une flemmarde et que je préfère que tu traduises

"We are such things as dreams are made of and our little life is rounded with a sleep"
Shakespeare, the Tempest.

Une citation qui m'a marquée depuis mes 13 ans

Bloody Rose a écrit:

J'espère que tu ne m'en voudras pas si je suis une flemmarde et que je préfère que tu traduises

"Viens, viens chasser avec moi, souffle une voix dans mon coeur; dépouille toi de ta souffrance, que ta vie soi tienne à nouveau; il est un lieu où tout temps est maintenant, où les choix sont simples et ne sont jamais ceux d'un autre. Les loups n'ont pas de roi."

Mais personnellement, je la trouve plus jolie en anglais (après je suis complètement fan du livre et du personnage (un loup en l'occurrence ) qui dit ça, alors...)

vestrit a écrit:

"Come, hunt with me, the invitation whispers in my heart. Leave the pain behind and let your life be your own again. There is a place where all times is now, and the choices are simple and always your own. Wolves have no king."

C'est la fin du 3eme tome en français de l'assassin royal.
Si vous y tenez, je la traduiras (ou plutot j'irais chercher la version traduite dans le bouquin), mais elle est tellement plus belle en anglais.

Waaaaw !!

Dil > Chat qui expiiiiire is so
Pour ma part, une citation de Macbeth m'a marquée :
Look like the innocent flower but be the serpent under't.

Et

False face must hide false heart.

Vous ne lisez que des livres en anglais ou quoi ?

Hernani - Victor Hugo :

DOÑA SOL __ Nous partirons demain.
Hernani, n'allez pas sur mon audace étrange
Me blâmer. êtes-vous mon démon ou mon ange ?
Je ne sais, mais je suis votre esclave. écoutez,
Allez où vous voudrez, j'irai. Restez, partez,
Je suis à vous. Pourquoi fais-je ainsi ? Je l'ignore.
J'ai besoin de vous voir, et de vous voir encore,
Et de vous voir toujours. Quand le bruit de vos pas
S'efface, alors je crois que mon coeur ne bat pas ;
Vous me manquez, je suis absente de moi-même ;
Mais dès qu'enfin ce pas que j'attends et que j'aime
Vient frapper mon oreille, alors il me souvient
Que je vis, et je sens mon âme qui revient !

Bloody Rose a écrit:

Vous ne lisez que des livres en anglais ou quoi ?

Quand leur langue originelle est l'anglais, je préfère, car les mots sonnent toujours plus justes que ceux de la traduction : ils sont l'exact reflet de la pensée de l'auteur, et ainsi on se rapproche le plus possible de la vraie pensée du livre.

Tout pareil que Gabrielle ^_^

"Je crois en l'ennemi parce que, tous les jours et toutes les nuits, je le rencontre sur mon chemin. L'ennemi est celui qui, de l'intérieur, détruit ce qui en vaut la peine. Il est celui qui vous montre la décrépitude contenue en chaque réalité. Il est celui qui vous met en lumière votre bassesse et celle de vos amis. Il est celui qui en un jour parfait vous trouvera une excellente raison d'être torturé. "

Amélie Nothomb, Cosmétique de l'ennemi

Je vénère l'auteur rien que pour ce livre superbe ... à la fin si inattendue ..

La préhistoire telle qu'elle est encore enseignée dans les écoles m'apparaît pourtant comme un avatar du scientise triomphant du XIXème siècle et de l'économisme occidental. Toutes traces strictement matérielles et utilitaires devant à elles seules expliquer le fonctionnement des sociétés humaines, leur philosophie et leur degré de "civilisation". Réduire une société humaines aux résidus de ses modalités techniques revient cependant à peu près à mesurer l'intelligence d'une femme à son tour de poitrine !



Dans un sens c'est pas faux... ^^

Mmmh un peu lourd comme citation quand même ^^ mais j'aime bien la fin

Eh bien ! à mes terrestres flammes
Si je meurs, les cieux vont s'ouvrir.
L'amour chaste agrandit les âmes,
et qui sait aimer, sait mourir.
Le poète, en des temps de crime,
Fidèle aux justes qu'on opprime,
Célèbre, imite les héros.
Il a, jaloux de leur martyre,
Pour les victimes une lyre,
Une tête pour les bourreaux !

Odes et Ballades Victor Hugo

Des citations trouvées en farfouillant sur le net hier ...

- Voici mon mal: rêver. La poésie est la chemise de fer aux mille pointes cruelles que je porte sur mon âme. Les épines sanglantes laissent tomber les gouttes de ma mélancolie
.[Chants de vie et d'espérance, Rubén Darío]

Je suis le Ténébreux, - le Veuf, - l'Inconsolé, - Le Prince d'Aquitaine à la tour abolie: - Ma seule Etoile est morte, - et mon luth constellé - Porte le Soleil noir de la Mélancolie.
[ Les Chimères, El Desdichado ; Gérard de Nerval ]

Et toi, soeur rêveuse et pâlie, - Monte, monte, ô Mélancolie, - Lune des ciels roses défunts.
[ Au Jardin de l'Infante (1893), Albert Samain ]

Aujourd'hui je suis reine. Autrefois j'étais libre.
[ Ruy Blas (1838), II, 1, la reine ; Victor Hugo ]

Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres; - Adieu, vive clarté de nos étés trop courts!
[ Les Fleurs du Mal (1857), Chant d'automne ; Charles Baudelaire ]

Grands bois, vous m'effrayez comme des cathédrales; - Vous hurlez comme l'orgue; et dans vos coeurs maudits, - Chambres d'éternel deuil où vibrent de vieux râles, - Répondent les échos de vos De Profondis.
[ Les Fleurs du Mal (1857), Obsession; Baudelaire ]

Voilà, en espérant qu'elles vous plairont autant qu'à moi ...

je vous mets mes préférés (si je les mettais toutes :s on serait pas sorti de l'auberge, surtout qu'on y est pas entré... enfin c'est pas une auberge ce forum ?mdr)


La cousine Bette, Balzac
"- Je viens de voir le désespoir de la Vertu !...
- Ca a de la vertu, le désespoir ? dit-elle en hochant la tête et se croisant les bras à la Napoléon."

La double inconstance, Marivaux

Trivelin. Vous ignorez le prix de ce que vous refusez.

Arlequin, d'un air négligent. C'est à cause de cela que je n'y perds rien.


Mademoiselle de Maupin, Gautier
« Tout en allant, je pensais que l'automne était venu aussi pour moi, et que l'été rayonnant était passé sans retour ; l'arbre de mon âme était peut-être encore plus effeuillé que les arbres des forêts ; à peine restait-il à la plus haute branche une seule petite feuille verte qui se balançait en frissonnant, toute triste de voir ses sœurs la quitter une à une.
Reste sur l'arbre, ô petite feuille couleur d'espérance, retiens-toi à la branche de toute la force de tes nervures et de tes fibres ; ne te laisse pas effrayer par les sifflements du vent, ô bonne petite feuille ! car, lorsque tu m'auras quitté, qui pourra distinguer si je suis un arbre mort ou vivant, et qui empêchera le bûcheron de m'entailler le pied à coups de hache et de faire de fagots avec mes branches ? – Il n'est pas encore le temps où les arbres n'ont plus de feuilles, et le soleil peut encore se débarrasser des langes de brouillard qui l'environnent. »

Les confessions, Rousseau
"[...] Mon âme, exaltée par ces contemplations sublimes, s'élevait aupres de la Divinité, et voyant de là mes semblables suivre, dans l'aveugle route de leurs préjugés, celle de leurs erreurs, de leurs malheurs, de leurs crimes, je leur criais d'une faible voix qu'ils ne pouvaient entendre : " Insencés qui vous plaignez sans cesse de la nature, apprenez que tous vos maux vous viennent de vous.""

L'Inceste, Angot
"[...] On n'aime pas les gens qui ont souffert, on les plaint, on n'aime pas les fous, on les plaint. On ne veut pas vivre avec un asile de fous à coté de chez soi. C'est normal, je le comprends moi, ca. Je suis pareille. Je suis une pauvre fille, on ne tombe pas amoureux d'une pauvre fille. On n'a pas envie de faire l'amour à une pauvre fille, sauf si on est pervers.
Quoi d'autre ? [...]"

Préface de Britannicus, Racine (qui cite cicéron)
Quid de te alii loquantur ipsi videant, dit Cicéron, sed loquentur tamen.
(ceux que les autres diront de toi, c'est leur affaire mais de toute façon ils en parleront.)

et pour finir ma signature vient des Malheurs de Justine.

On ne voit pas ta signature, il faut que tu coches une case quand tu postes tes messages.

Justine ?? la Justine de Sade ?

J'aime beaucoup la citation de Gautier
Par contre, tu n'avais pas attaché ta signature, je l'ai fait pour toi, il va falloir que tu ailles modifier ça dans tes paramètres et que tu coches "toujours attacher ma signature" ou quelque chose comme ça.

Bloody Rose a écrit:

On ne voit pas ta signature, il faut que tu coches une case quand tu postes tes messages.

Justine ?? la Justine de Sade ?

oui, celle la meme ^^

Il y a un sujet qui a été ouvert sur Sade, je t'invite à aller y jeter un coup d'oeil.

Voici un petit passage d'Antigone de Sophocle qui risque de plaire à certains d'entre vous :

Quand on vit comme moi parmi tant de malheurs,
Comment ne pas trouver qu'on gagne à mourir ?
Subir ce sort n'est pas pour moi une souffrance
Mais c'en serait une d'avoir laissé sans sépulture
Après sa mort, le fils de ma mère;
J'en aurais souffert, mais à présent je ne souffre pas.
Et si je te semble avoir agi en folle,
Peut-être suis-je accusée de folie par un fou.

Bloody Rose a écrit:

Voici un petit passage d'Antigone de Sophocle qui risque de plaire à certains d'entre vous :

Quand on vit comme moi parmi tant de malheurs,
Comment ne pas trouver qu'on gagne à mourir ?
Subir ce sort n'est pas pour moi une souffrance
Mais c'en serait une d'avoir laissé sans sépulture
Après sa mort, le fils de ma mère;
J'en aurais souffert, mais à présent je ne souffre pas.
Et si je te semble avoir agi en folle,
Peut-être suis-je accusée de folie par un fou.

Faute d'être subtil (j'aime pô Sophocle), force est de reconnaitre que c'est beau.

Eh éh
Moi je n'ai jamais lu de Sophocle, on a étudié ce texte hier en cours et comme toi j'ai trouvé ça beau. Après je veux bien te croire que ce qu'il écrit peut être ennuyeux.

Bloody Rose a écrit:

Eh éh
Moi je n'ai jamais lu de Sophocle, on a étudié ce texte hier en cours et comme toi j'ai trouvé ça beau. Après je veux bien te croire que ce qu'il écrit peut être ennuyeux.

C'est beau, pas ennuyeux, mais c'est sans fond véritable ; un bel exercice de style avec des réflexions minables -selon moi.