L'écriture, compétence féminine cachée?

Réflexion peut-être stupide, mais bon:

conan a écrit:

C'est vrai que... hum bref ! passons
Moi ce qui me frappe et ce que je me demande en parcourant tous ces profils féminins qui nous tournent la tête c'est sommes nous sur un site d'écriture un un presse book de manequinat (pas sur de l'ortho...) !!
Comment se fait-il que toutes les jolies filles soient ici ????

ça tord le cou au vieil antagonisme : belle ou intelligente ?

Depuis un peu moins d'un an que je hante la sphère litérraire SFFF je suis absolument surpris de la majorité de femmes qui écrivent dans les domaines de l'imaginaire. Lorsque j'étais jeune, je n'en ai connu qu'une qui le faisait et encore pas trop ouvertement, et d'ailleurs c'était une gothique, donc porteuse d'une culture à part (c'était la seule de mon lycée).
C'est à croire que l'écriture est ce que j'appellerai, en jargon de rôliste, une "compétence infâmante", un peu comme la cuisine ou la puériculture pour les hommes. Et d'ailleurs, j'ai toujours été regardé par la majorité de la gente féminine comme un individu suspect à cause de mes centres d'intérêt. D'où mon étonnement d'en trouver autant dans des espaces comme celui-ci, qu'en pensez vous?

Question assez compliquée.

Alors par où commencer ... Les filles sont plus sensibles, ou du moins, montrent plus leur sensibilité et beaucoup, dès le collège, commencent à écrire de petits poèmes romantiques (je n'en faisais pas partie mais ai constaté le phénomène), c'est une première approche avec l'écriture. Au même âge cependant, un garçon ne va pas s'amuser à faire ça car un garçon doit se montrer "homme".
Ensuite, tout dépend des mentalités. Je pense qu'il faut une certaine maturité pour en arriver à coucher ses mots sur du papier et , dirons nous, un certain "courage", celui d'assumer son statut. Un homme, selon ce qu'il écrit, va avoir plus tendance à être catalogué "coeur d'artichaut" ou des choses dans ce genre là et va avoir peut-être un peu plus de mal à se livrer. Car écrire c'est se livrer, et vous tous qui écrivez ne pouvez pas dire le contraire.
On assiste quand même à une nouvelle ère quand on pense que dans notre patrimoine littéraire, les femmes sont rares. Il y a bien quelques George Sand, Simone de Beauvoir, Mme Lafayette et autres mais en minorité. Une nouvelle génération est née ^^

bah... moi je me retouve dans ce que tu décris de l'"éveil des jeunes filles".
pourtant je suis bien un homme, un vrai lol.
Bon faut dire aussi que je montrais pas mais écrits à tout le monde mais seulement à l'élue ! c'est venu un peu plus tard, mais faut dire aussi que j'ai toujours été plus à l'aise entouré de filles que de garçons. Et en tant qu'instit maintenant, ça à pas vraiment changé. Je ne me retrouvais pas dans les discussions de mec sur les atours des filles... et j'en passe et des meilleurs.
Voilà, je sais pas si je suis dans le sujet, mais pour la "vocation" ça vient peut etrede là ! l'état d'esprit quoi !

Je pense que la socialisation est effectivement un des facteurs. Si un garçon de 12 13 ans passe son temps a écrire et à lire, ses parents risquent de lui dire qu'il devrait sortir, aller jouer, lui acheter un jeu vidéo... alors que chez une fille ce comportement genera moins.
Et la socité de consommation, elle meme montre cette tendance.
Aller dans une boutique de gadjets, regarder les callepins rose par centaine, les journaux intimes, les cahiers a l'ancienne... les cibles sont féminines.

C'est exactement ça !!!
mes parents voulaient me mettre dehors et moi je dévorais 4 livres par semaine des fois un dans la journée de 6h00 du mat à 2h00 le landemain les yeux rouges lol.
Ha le bon temps. Maintenant avec trois gaminss... j'achète plus de livres en un mois que je n'en lis dans l'année lol

Voilà une diversité d'explications et de point de vue très intéressante. je n'avais pas envisagé les choses sous cet aspect là. Le garçon doit toujours montrer de l'énergie et de la sportivité, la fille, du calme et de la réfléxion (sans doute une vieille conception restée dans l'inconscient de l'éducation des enfants pour les préparer à leur futur rôle).
De plus, le phénomène blog a peut-être incité certaisn et certaines à se mettre à écrire (dans le sens très large du terme) sans forcément être lus des adultes. Finalement c'est à se demander si les femmes n'ont pas plus de prédipositions aux loisirs intellectuels ùmais qu'une certaine division traditionnelle des tâches (travail salarié / maternité) ne les pousse pas à abandonner au bout d'un moment. C'est en tout cas ce qui explique par exemple la sous-représentation des filles en études de troisième cycle.

S'il est vrai que le journal intime est une spécificité féminine, elle disparaît en général avec le passage à l'âge adulte et débouche très rarement sur un véritable engouement pour la véritable écriture, au sens littéraire du terme.
Un journal intime, c'est une façon d'exister en notant ses pensées les plus intimes, ses rélexions, et résumant ses journées. Ce n'est pas encore de l'écriture à mes yeux.
Et beaucoup de garçons écrivent parfois sans en avoir conscience : paroles de chansons des musiciens et chanteurs de groupes = poèmes, non ?
Scénarisation de jeux de rôle = fantasy ou fantastique.
On est quand même dans une société qui nous laisse beaucoup de liberté. Quand on a la chance de ne pas avoir une famille qui nous bride avec une éducation du XIXème siècle, comme c'est le cas d'une collègue qui en est dépressive tellement elle s'empêche d'exister, persuadée que seul un homme lui donnera une véritable raison d'être, mais attendant beaucoup de cet homme, trop même (le syndrôme Prince Charmant ?).
Bref, je disais, nous avons de la liberté, de ce fait j'ai eu beaucoup de copains pas sportifs pour deux sous, très posés, parfois trop matures, et plein de copines fatigantes tellement elles multipliaient les activités physiques. Faut se méfier des clichés, il y a des généralités mais ce ne sont pas des règles.

Moi je suis sportif et posé !!